Pour annoncer la sortie de son quatrième album solo (l'éponyme St. Vincent, sortie prévue le 24 février), Annie Clark a fait un truc très pop: elle a changé de coiffure. Dans le Dictionnaire des habitus en musiques actuelles (édition 1999, Editions de la Guitare en Epoxy), le retour aux affaires affublé d'une nouvelle coiffure est en principe l'apanage des stars qui passent à la télé: Bowie en 75, Madonna en 98, Billy Corgan en 95... Vous voyez où je veux en venir. Succès évident de la multinationale indie US de ces 10 dernières années, St. Vincent en est-elle vraiment là?
Ce qui nous importe surtout, en fait, c'est qu'en langage marketing, un changement drastique d'apparence signifie une "prise de risque" et un infléchissement musical notable. Pensez au jour où Madonna a commencé la promo de Ray of Light, son "opus bjorkien", les cheveux teints en noir corbeau. Là, l'Annie a tenté la décoloration totale, le maquillage façon expressionnisme allemand et pose dans un decorum clinique façon Matthew Barney. La mutation va-t-elle plus loin? Dans "Birth in Reverse", l'avant-goût qu'on peut écouter aujourd'hui, Il y a du rab de peps et du vernis 80's en bonus mais ces détails plastiques mis à part, c'est du St. Vincent pur jus, avec ses shreds de guitares en stereo, son gros refrain et son gros son. Ce qui nous conforte dans l'idée que a) les règles ont changé et b) Annie Clark ne fait rien comme tout le monde. On en reparle.
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