Exhumé des tréfonds du web par les sympathiques weirdoes de Dangerous Minds, Satanis: The Devil’s Mass est à voir absolument. Comprenons-nous bien, il s’agit d’un documentaire, mais oubliez bien vite cette dimension du film de Ray Laurent, car il a tous les atours d’un bon vieux exploitation flick, ce qu’il a d’ailleurs fini par devenir puisque bon nombre des évènements et personnages qui y sont présentés ont servi d’inspiration à la Hammer et à ses coreligionnaires lorsqu’il se sont décidés à peupler leurs productions de méchants suppôts de Satan.
L’autre grand avantage de Satanis, c’est qu’il nous offre une plongée dans la très secrète Eglise de Satan d’Anton LaVey, le grand Mamamouchi du Malin, qui, avec son charmant minois de Super-Vilain, fut l’un des propagateurs majeurs du satanisme, et dont la Bible Satanique fait toujours la joie des adolescents en quête d’identité et de rébellion face à leurs parents incompréhensifs qui, dans leur total aveuglément bourgeois, refusent obstinément de leur payer un scooter.
Blague à part, avec Aleister Crowley, qui maniait tout aussi bien que lui le fameux “regard de serial-killer buveur de sang de mouton“, LaVey demeure l’un des incontournables de la chose satanique. Ironie du sort, lorsqu’en 1997 le charmant garçon se trouva terrassé par la maladie, ses disciples, sans doute un peu pris de court, ont eu la glorieuse idée de l’emmener rendre l’âme à l’Hôpital St-Mary de San Francisco, qui est, comme son nom l’indique, un établissement catholique. A leur décharge, c’était le plus près. C’est pas parce qu’on est satanique qu’on en oublie d’être un peu pragmatique.
Après sa mort, l’Eglise de Satan a continué son petit bonhomme de chemin, décontractée du pentacle, sous la houlette du rassurant Peter H. Gilmore. Gageons que l’héritage de LaVey n’est en rien perdu, d’autant plus que sa descendance risque fortement de garder des billes dans le business familial. En effet, on voit mal comment le petit Satan Xerxes Carnacki LaVey, fils d’Anton, qui va sur ses 18 ans et a dû passer une adolescence de rêve, pourrait faire autre chose dans la vie que Grande Prêtre des Forces du Mal ou Secrétaire Général de l’Occultisme. Une chose est sûre, il risque assez moyennement d’être courtier en assurances.
Pour voir à quoi tout cela ressemblait du vivant du camarade LaVey, en 1970 pour être précis, c’est ci-dessous (c’est pas SFW du tout, hein, les Adorateurs de Satan étant assez portés sur la chose):
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