Digne représentant de la très idiosyncrasique école Border Community - tweakage de séquences en temps réel, synthés trop gras qui s'autodévorent sous la compression, grosse mélodies electronica coeur sur la main - le rookie chilien Ricardo Tobar débarque sur In Paradisum et nous aide à un peu mieux comprendre l'idée du bonheur techno selon Mondkopf.
Car il y bel et bien un Golem qui s'agrège au fur et à mesure que le Parisien rassemble les âmes (Somaticae, Jesse Somfay) dans son petit panthéon: un grand gars sympa mais intense qui aime danser les bras le long du corps, le bassin vissé aux basses cradingues et aux beats serpentins mais la tête au-dessus des nuages.
Le menton collé sur l'épaule de Papa James Holden, Ricardo Tobar lui pique tout ce qu'il faut pour son bien nommé Esoteric - notamment son fameux fétichisme de la cassure libidineuse - et évacue tout ce qui saoule - notamment la transe et les ascensions en carton. A la place, il incruste une sorte de petite mélopée façon clairon dans la clairière tellement bien sentie qu'on s'arrache les cheveux de pas y avoir pensé avant lui. Et bien sûr tout finit sur une falaise, les cheveux aux vents, l'avenir qui sourit à l'horizon. C'est bien.
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