Ouh, qu'il est croquignolet, cet avant-goût du nouveau Ariel Pink! Ouh qu'il est doux! Qu'il est aimable! Et quand on le caresse là où il aime, derrière les oreilles ou sur le flanc, sa toison devient plus douce et plus épaisse encore! On dirait un croisement entre les Field Mice, un chaton chartreux et une brioche au sucre!
Après, il faut se méfier d'Ariel Pink. C'est un hipstère. Un garçon compliqué. Un zazou des Amériques qui lit sans doute des livres de poésie dégénérée et de théorie marxiste, et à qui il doit même arriver d'ingérer des psychédéliques. Quand il dit "rose", il pense peut-être "bleu". Voire "noir". Peut-être même qu'à l'instar de ses collègues Lawrence Hayward (Denim, Felt), Luke Haines (The Auteurs), Stephin Merritt (The Magnetic Fields etc.) et Dan Bejar (Destroyer), ses chansons les plus innocentes sont truffées de bombes à retardement dont le but est d'annihiler le peu de joie de vivre qui survit dans votre coeur.
Peut-être que sur "Put Your Number In My Phone", il invoque la joliesse et les bulles de savon pour exprimer exactement le contraire de la joliesse et des bulles de savon, à savoir les tréfonds de l'âme d'un pédophile tueur et des monceaux d'étrons en putréfaction. Peut-être que le narrateur de cette chanson est un pédophile tueur qui attend précisément que vous saisissiez votre numéro perso dans son téléphone pour gagner votre confiance, récupérer un double de vos clés et s'introduire chez vous la nuit pour vous couvrir d'étrons en putréfaction. C'est pas impossible.
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