On ne sait pas pour vous, mais personne chez nous n’aimerait être l’agenda de Justin Broadrick. Débordé, gonflé de projets, l’emploi du temps de celui qu’on surnomme parfois Monsieur Un-dique-par-mois doit être au bord de l’asphyxie, sans que cela semble gêner le moins du monde son propriétaire.
En même temps, on le comprend. Ils sont rares ceux qui, comme lui, ont le luxe de pouvoir enchaîner les albums bizarres et exigeants sans avoir de compte à rendre et en bénéficiant de l’adoration absolue de toute une armée de dévots totalement acquis à leur cause. Là où l’attitude de Broadrick est remarquable, c’est qu’à l’instar d’un Michael Gira, il tape toujours là où on ne l’attendait pas. Même s’il y a forcément du déchet dans sa (trop) productive discographie, force est de constater qu’au lieu de s’enfermer dans un post-métal intello confortable, le géniteur de Jesu a eu l’intelligence de ne jamais se poser de limites.
Nouvelle illustration avec le dernier EP de son projet electronica Pale Sketcher, tout juste sorti chez Ghostly International. Sur Seventh Heaven – non, pas ce Seventh Heaven là – Broadrick s’aventure à des milliers de miles de son terroir d’origine, et a troqué ses distos et ses boîtes-à-rythme cracras pour de l’électro propre et nette, des claviers, rien de révolutionnaires certes, mais un peu de neuf.
Le titre éponyme de l’EP est à écouter ci-dessous. Juste après, vous pourrez retrouver un second titre, à savoir le remix de Wash It All Away par Kevin King Midas Sound Martin, aussi connu sous le nom de The Bug ou Techno Animal, projet auquel collabore régulièrement l’ami Broadrick.
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