Qu'est-ce qu'on l'aime, le Lee, quand il fait filer ses tracks techno tout droit et qu'il joue le jeu de la piste de danse. Bien sûr, on l'aime aussi quand il va pêcher dans les tréfonds d'une nappe qui souffle et de nos souvenirs postpostpostmodernes décomposés et sa dance serait sans doute très ennuyeuse si elle était taillée dans des matières nobles pleines de lustre et de cachet; le fait est pourtant que plus on écoute ses disques (et Dieu sait qu'on l'a beaucoup, beaucoup fait ces dernières années), plus on aime sa manière de jongler avec les grooves, avec les muscles et avec les attentes.
Comment il dit, déjà, William Gibson? La reconnaissance de formes? Mais si, souvenez-vous, cette capacité étonnante du cerveau à chercher et souvent trouver de la régularité jusque dans les déluges de chaos les plus incertains et qui nous permet de trouver de la musique dans le chant d'un oiseau ou les cycles de fonctionnement du frigo? Eh bien on connait peu d'artisans de "techno expérimentale" actuelle qui la défient et la poussent dans ses derniers retranchements plus intelligemment que Lee Gamble. "B23 Steelhouse" est extrait de son nouveau maxi pour Pan qui sort tout prochainement et qui contient une version extended du magique "Motor System" (qui s'écoute sur Koch et en ouverture de notre sujet vidéo sur le garçon, cf. ci-dessous) sur le flip.
PS - c'est moi ou le riff au début a l'air d'avoir été samplé sur le générique de Capital sur M6?
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