S'il n'avait pas sorti son With U EP chez Tri-Angle, s'il ne cultivait pas autant l'anonymat et s'il ne jouait pas ses sets planqué sous une énorme capuche, Holy Other n'aurait pas été catalogué si rapidement comme un "artiste witch house". S'il avait signé chez Hyperdub et s'il dévoilait sa jolie frimousse sur les photos, la filiation avec Burial et James Blake en serait d'autant plus évidente. Mais bon, si ma tante en avait ce serait mon oncle ; et si mon oncle en était ce serait ma tante.
Sous la capuche se cache un jeune Mancunien qui bourlingue entre Berlin, Gothenburg (Suède) et Manchester. Son identité reste toujours mystérieuse et, en dépis de son succès croissant, il continue de fuir les interviews. Avant de hurler au poseur, précisons que le bonhomme souffre apparemment de timidité maladive.
Mais causons musique. Holy Other affûte sur Held le travail commencé avec With U EP : une fusion vicelarde entre R'n'B et post-dubstep ralenti. Held est court (35 minutes), ce qui evite l'ennui prématuré. Les mélodies sont enfouies sous des couches d'effets et de ruptures, sans que ça dégouline. Le resultat est bien beau (écoutez Nothing Here) et caresse l'oreille dans le sens du poil.
Lors d'un rare entretien accordé à la presse, le garçon a déclaré considérer sa piaule comme un "vortex abyssal". S'il nous lit, on lui prodigue notre conseil malin du jour : n'oublie pas de prendre le soleil au moins une fois par jour, chaton.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.