Salem fait partie de ces groupes qui vous donnent envie de prendre une douche après avoir écouté leur album. Aussi dynamique qu’un troupeau de limaces sous kétamine, ce trio originaire de Traverse City dans le Michigan est devenu sans trop se forcer le fer de lance d’un courant musical tantôt appelé Drag, Witch House ou Screwgaze, selon le blog auquel vous êtes abonné.
Pour faire simple, c’est un mélange entre le mur du son d’un My Bloody Valentine, le romantisme gothico-xanax de Cocteau Twins et la scène hip-hop screw de Houston des 90′s (ralentie à l’extreme). Une musique incroyablement mauvaise et fascinante à la fois, faite par des déprimés, pour des suicidaires. Leur premier EP sorti en 2009 et sobrement intitulé Yes, I Smoke Crack a tout de suite trouvé son public, pour qui Salem représente une jeunesse rurale en perdition habituée aux soirées passées à glander sur des parkings, prêts à n’importe quoi pour une soufflette de crystal meth.
Car coté background, ces joyeux drilles ont l’air tout droit sortis d’un film d’Harmony Korine. Dans une interview pour le magazine Butt, le membre fondateur du groupe John Holland raconte sans trop de problèmes sa dépression, la drogue, la prostitution à 16 ans.
Evidemment, on comprend qu’il ne joue pas dans Vampire Weekend.
Pas exactement ce qu’on peut appeler des bêtes de scènes, Salem peut également se targuer d’avoir été élu “plus mauvais groupe à se produire au SXSW” l’année dernière (admirez la nana assise en tailleur sur scène qui ne fout absolument rien).
Le premier album de Salem King Night vient tout juste de sortir si le coeur vous en dit et il est bien.
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