C’est un débat récurrent chez les comic-books geeks: Batman, incarnation même de l’auto-justice, n’est-il pas finalement aussi ravagé que les dingues qu’il expédie à l’asile d’Arkham à coups de botte dans le train ?

Froid, autoritaire, quasi fachiste et violent, il a – si l’on s’en tient à une lecture de surface – effectivement tout du sociopathe, voire du psychopathe.

Pourtant, son cas est bien plus complexe qu’il n’y paraît, même si certains fans s’amusent, avec talent, à entretenir cette image de badass: le twitter du “God Damn Batman” est un monument de tirades délirantes, pétries d’égocentrisme et de sadisme pur.

C’est pour éclairer un peu notre lanterne qu’Alan Kistler, spécialiste des comics et animateur de la web-série Crazy Sexy Geeks, a convoqué trois psys et leur a soumis le cas du Chevalier Noir.

C’est à la fois très drôle et très instructif, et ce n’est pas sans rappeler l’essai de Walter C. Langer The Mind Of Adolf Hitler, qui dressait le profil psychologique du leader nazi.

N’y voyez pas pour autant un lien de comparaison entre Batman et Hitler, un peu de sérieux, on n’est pas chez Ardisson là.

Cette séance de “Superhero Psychology” n’est apparemment que le premier épisode d’une série d’entretiens.

On attend avec impatience celui qui sera consacré à Superman. Faut quand même avoir de sacrés problèmes d’Oedipe pour se balader avec son slip par dessus le pantalon…

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