Donc Geste font du math-rock noisy tout pété. Mais le trio français a cela de séduisant qu'il arrive tout de même à accoucher de légères sucreries indie plutôt que de parpaings indigestes de complexité. On se risque à attribuer ce tour de passe-passe esthétique au géniteur du projet - le bassiste François-Charles Domergue - reconnu pour son background électronique et pour sa quête d'un mariage schizophrène entre "les musiques électroniques burnées et la noise/post-hardcore".
On vous reparle ici du groupe parce que les trois gars en sont à leur deuxième essai math-rock - Marathon, leur premier LP - et parce qu'ils le font de mieux en mieux. Pour vous donner une vague idée avant le grand saut, l'objet est plutôt hybride, lancé à pleine balle sur les pentes abruptes d'un noise rock sous perfusions électroniques, avec tout ce que cela signifie de synthés interstellaires et de guitares grinçantes. Geste font des chatouilles à Adebisi Shank pour le côté synthétique hyper péchu et le batteur-samouraï effleure régulièrement la frappe quasi électronique des italiens d'Aucan (ça va très très vite et c'est très très fin) voir même celle des épileptiques de Three Trapped Tigers.
"Marathon" sort le 24 septembre chez Fin de Siècle, et on n'oublie pas leur concert le 20 à l'International. Stream intégral juste en dessous.
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