L'avantage des cultures vraiment souterraines, c'est qu'il y a toujours des cameramen improvisés pour les documenter en marge des circuits médiatiques traditionnels. Les copains remplacent en quelque sorte les journalistes lorsque ces derniers ont des pelletés de caca dans les oreilles.
Il se trouve justement que les néo-zélandais de Dead C sont restés à l'ombre de leurs égards - voire même demeurés quasiment inconnus dans leur îlot natal malgré une carrière de 27 ans - et que la fille du leader Bruce Russell a la fibre documentariste. Formé au milieu des années 80 à Dunedine, en plein bouillonnement du rock néo-zélandais, le groupe atteint vite le satut de sommité dissonante aggripée aux versants improvisés et expérimentaux du wock instrumental. Les trois gars sont ainsi responsables d'une bonne vingtaine d'albums de noise lo-fi et minimale depuis les années 80 - c'est pas pour rien que le groupe a souvent été comparé à Sightings, Sunn0))) ou Black Dice - et vont même jusqu'à souffler leurs influences au shoegaze tardif, tendance extrême désolation (Flying Saucer Attack, qui s'en rappelle?).
Le documentaire dont il s'agit ici pause son attention sur Bruce Russell - fondateur du groupe, noiseux séculaire de l'underground néo-zélandais et père de Xpressway Records et Corpus Hermeticum. Le gars y déroule sa carrière, des débuts du groupe dans les années 80 jusqu'à maintenant, parcourt les salles poisseuses de Dunedine et bidouille ses vieux synthés. On vous glisse au passage que le groupe, qui n'a de cesse de mourir et ressusciter, sort justement un nouveau cédé le 3 septembre, "Armed Courage", sur Ba Da Bing Records. Docu juste en dessous.
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