Il faut bien le dire: qu'est-ce que ça serait chiant et un poil ringard, la deep house, s'il n'y avait pas toute une escouade de New-yorkais pour en étirer sans cesse les contours et en triturer les mécanismes grillés.
Leurs noms? Anthony Parasole, Joey Anderson, DJ QU, DJ Jus-Ed (le boss du label Underground Quality) et Fred P, aka Black Jazz Consortium, sorte de parrain de cette house très urbaine typique de la Big Apple du XXIe siècle.
A la tête du label Soul People Music depuis 2005 , Fred Peterkin a concocté un mix d'une heure de house bien dark pour le site britannique Inverted Audio, afin de teaser un peu sur son actualité puisqu'il prépare un album qui mélangera anciens et nouveaux morceaux, intitulé Codes and Metaphores.
Si vous découvrez ce monument de la house transatlantique aujourd'hui, voici, en guise de préambule à sa musique et à celle qu'il aime, quelques mots rédigés par Fred P himself, alors qu'Inverted Audio le questionnait sur sa définition du "groove": "Expliquer ce qu'est le groove nous plongerait dans une discussion sans fin. Pour rester concis, je dirais qu'il suffit de rester honnête, honnête avec soi-même. Si vous vous exprimez honnêtement, la vérité sera toujours ressentie par les gens. Pas besoin de se compliquer la vie quand la simplicité suffit. Pas besoin de boucher tous les espaces vides. Dans le cas de la dance music, mieux vaut ne pas combler tous les espaces."
On sait, ça tend un peu vers le pathos facile et le concept banni chez The Drone de "la sincérité en musique", mais on peut quand même tirer une ou deux idées de ces quelques lignes pour mieux appréhender cette deep house sombre et cérébrale (mais toujours dansante) qui nous arrive des Five Boroughs.
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