Avis à tous mes bro' bouffeurs de poussière, diggers de tombes et fouilleurs de bacs remplis de boue et de mouchoirs usagés: vous allez jalouser cette anthologie de tout votre coeur. Avis à toutes mes sis' allergiques aux acariens, aux disquaires patibulaires et aux cafards qui courent sur le plancher: vous allez aimer ce disque plus que de raison.
Quatrième compilation à sortir des usines Still Music et du cerveau bouillonnant de l'expat Français Jerome Derradji après les indispensables Bang the Box!, Kill Yourself Dancing et Detroit is Back, The House That Jackmaster Hater Built ne s'intéresse cette fois pas au catalogue d'un label oublié de l'underground de Chicago mais aux activités semi-clandestines d'un acteur de son renouveau: le digger Kevin Starke, philantrope, producteur de quelques tracks formidables, pote de Tevo Howard, et propriétaire du disquaire KStarke Records.
Spécialisé dans le biz du hard-to-find, ce bootleger notoire (c'est lui qui animait les labels Warehouse Box Tracks et Booton) s'est surtout autoproclamé "Jackmaster Hater" pour sa providentielle manie de represser tout ce qu'il juge digne d'être entendu de nouveau et rejoué dans les clubs du monde entier, au risque à se faire détester par les DJ égoïstes et tous les gagne-petits de Discogs qui capitalisent volontiers sur le recel de raretés.
Conçu à l'usage de tous les clampins dans notre genre qui n'ont pas le temps ni l'argent de se programmer des vacances à Chicago, The House That Jackmaster Hater Built rassemble 17 killer tracks sortis tout droit de la chambre forte derrière sa maison, dont des trésors plus ou moins précieux et plus ou moins oubliés de Terrence Woodard, des Traxmen, du duo Crystalite ou du Parrain Ron Hardy accompagnés d'interludes débiles et d'une poignée de morceaux mystères produits ou édités par ses soins.
L'éventail va de la jackin' mongolo mélodique (le presque italo "Cut By A Laser" de Crystalite) à l'acid supra ghetto en passant par le collage extraterreste (les edits de Ron Hardy vont filer des sueurs froides à quelques pousseurs de techno noisu aux alentours), c'est de la house à l'usage des jeunes vieux jeunes un peu vieux dans leur tête et c'est d'ores et déjà au moins aussi radical et indispensable que les 10 prochaines références L.I.E.S. et Russian Torrent Versions qui s'en inspireront pour le bien de l'humanité.
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