Cousin éloigné de Dorian Pimpernel et quelques affiliés, le Français Christophe Vaillant a préféré s'éloigner de la mère patrie dans un premier temps pour sortir son premier album sous le nom de LeSuperHomard au Japon. Pas étonnant si on considère qu'il fait partie de ce lignage de Français obsédés par les ornements pop orchestraux-ancestraux, façon The United States of America ou Left Banke, et particulièrement prisé au Japon (autant au niveau de la réappropriation culturelle, tendance Shibuya Kei, que de la diffusion, où de nombreux esthètes français - Tahiti 80 en premier - y sont publiés).
Signé d'abord chez Rallye, le projet de pop électronique ligne claire LeSuperHomard n'est pas sans rappeler d'autres illustres pères spirituels du genre, notamment des années 90 (on pense bien sûr à Stereolab, tant dans la mainmise du bidouillage que dans la science de l'arrangement touffu, mais aussi et surtout à Medhi Zannad, auteur il y a une quinzaine d'année d'un chef-d'œuvre de pop française quasiment oublié, Fugu 1). Passé par d'autres projets musicaux avant celui-ci (notamment le groupe Pony Taylor), Christophe Vaillant n'en est pas à son coup d'essai avec LeSuperHomard, et sa pop orchestrale de chambre, pourvue d'une vraie grâce et d'un sens du détail qui fait mouche, a pour elle la maîtrise de l'évidence pop à laquelle il nous est bien difficile de résister.
Le mini-album Maple Key est sorti le 12 août sur le label japonais Rallye. Il sera réédité l'année prochaine chez les Anglais de Mega Dodo. On en reparle à ce moment là.
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