On vous en parlait il y a quelques jours à l'occasion d'un mix en forme de programme des festivités : D.K. sort son deuxième album sur Antinote le mois prochain, il s'appelle Island of Dreams et on va tous avoir beaucoup de mal à en parler sans évoquer a) l'été b) l'été et c) l'été.
Déjà adepte sur Drop (2014) et Love on Delivery (2015) d'atmosphères largement propices au farniente et à la contemplation en temps réel du phénomène de production de mélanine par l'épiderme du corps humain, le Parisien plonge jusqu'au cou dans la piscine avec son premier disque ouvertement introspectif qu'il convient, c'est certain, d'écouter comme un concept-album.
Saturé de clichés de villas de bord de mer et d'images estivales aux couleurs passées, Island of Dreams est surtout l'occasion pour Dang Khoa Chau d'explorer jusqu'à la limite de l'abstraction des monomanies musicales plus ou moins obscures dont les seuls points de rencontre possibles sont l'adjectif balearic et quelque souvenir intime qu'on s'abstiendra bien sûr de tenter de percer à jour.
Il n'empêche, ce disque s'écoute comme tout sauf comme une coquille vide. Avec ses échos de l'ambient été indien de Gigi Masin, des ambiances été nippon de Ryūichi Sakamoto et de l'electro funk easy de la Bay Area, Island of Dreams est surtout le résultat très opportun de ce qui se passe quand un producteur très fétichiste va jusqu'au bout d'une obsession et finit par toucher du bout des doigts le Graal de tout créateur digne de ce nom : la substance magique dont sont faits ses rêves.
"Raindrops" est le premier extrait audible d'Island of Dreams, et il ne s'agit pas d'une reprise du standard de Burt Bacharach qu'on peut entendre dans Butch Cassidy et le Kid.
Crédit photo : Julien Liénard
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