Apparu dans le courant l'été 2011, Ben Walker a fait grand bruit avec deux maxis autofinancés dans lesquels il faisait le geste un peu sacrilège de tremper la Funky dans un grain bain d'azote liquide. Sous-genre de dance anglaise impossible à ramasser dans une petite boîte et dont l'un des rares gimmicks à peu près systématique reste la syncope soca, la Funky en question en profitait alors pour reconnecter un peu avec son frérot poilu tout de noir vêtu, le dubstep (canal avant-la-diaspora) et c'était sinon un événement esthétique intersidéral, un joli moment de copulation consanguine qu'on aurait pas été mécontent de voir donner des idées aux cousins et aux cousines.
Fatalement, les défenseurs les plus célèbres de la cause puriste se sont tous engouffrés pour venir taper sur son épaule. Après un bel EP flippant pour le Keysound de Blackdown (dont on vous parlait prestement il y a un peu plus d'un mois), Beneath lâche son nouveau maxi à Tectonic, autre vieille maison du dubstep qui refuse de s'affubler d'un "post" devant son nom. Et le moins qu'on puisse écrire c'est qu'il se coule dans le moule. Les sévères "Duty" et "Texers" sont deux beaux tools pour soirées de garçons, métalliques, appliqués, compliqués. On a un seul grand référent en tête pour leurs architectures à la fois démantibulées comme des mobiles et compactes comme des machine-outils: le grand Pinch, fondateur et âme de Tectonic, dont la blueprint résonne dans chaque coup de kick de ce bien joli maxi. Longue vie à Pinch, longue vie à Beneath, longue vie à tous les gens de leur famille.
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