Un jour (n'importe lequel) en mars 2012, dans le 18éme arrondissement. Situé dans leurs locaux (probablement luxueux) au 9, villa de Guelma, la rédaction de Gonzaï consacre son brainstorming hebdomadaire à la meilleure manière d'accentuer son empire médiatique sur les aficionados et les curieux qui suivent de près ou de loin son actualité. Après avoir passé en revue leurs lucratives activités (webzine au million de visiteurs mensuels, soirées organisées dans TOUS les Zénith de France, plages horaires indécentes et quotidiennes sur RTL , NRJ et une boucherie chevaline dans une rue longeant le parc de la Villette) le comité de direction s'est tourné naturellement vers le dernier secteur qui résiste encore et toujours à sa puissante emprise : la presse écrite.
Dans la vraie vie, le quotidien de Gonzaï ne ressemble pas vraiment à celui de Charles Foster Kane, sachez d'abord que ce sont nos meilleurs ennemis (c'est eux qui le disent) et qu'ils lanceront bientôt, le 15 janvier 2013 plus exactement, une formule papier animée par un esprit de vengeance, un peu d'ennui et surtout deux sourcils passablement fronçés à la vue du présentoir des kiosques qui expose chaque jour les restes de la presse culturelle française.
Dans la place web depuis 2007, Gonzaï va donc aujourd'hui connaître les aventures du papier, avec ce bimestriel qui atterrira tous les deux mois dans la boîte aux lettres des abonnés et sur le parvis de points de ventes triés sur le volet (Agnès B, Balades Sonores, Souffle Continu, Ground Zero à Paris, Total Heaven et Balam à Bordeaux, Blindspot à Rennes). Projet nourri en amont par les échecs répétés des rencontres avec des professionels de la presse, la création du magazine passe par les services d'Ulule, un site d'autofinancement de projets qui a permis de récolter les indispensables pré-commandes nécessaires à la publication de ce premier numéro.
Fort au 12 décembre dernier de près de 8000 euros (fact checking à faire), le premier numéro verra donc le jour à coup sûr. Vu de l'extérieur, vous pourrez appréciez la qualité du papier, et de l'intérieur, ce parti pris "à mi-chemin entre le généraliste pop culture et la presse d'investigation à l'américaine" et estampillé gonzo-The-Kooples et tote bag Daniel Johnston répartis sur une centaine de pages.
Comme on est bardés de contacts, on vous révèle brièvement quelques infos sur le contenu de ce premier numéro, réunis sous la bannière "Des faits, des freaks et du fun" : un gros dossier sur les gens qui passent de la Picardie à la Californie en enfilant un déguisement de cow boy, le portrait de Griselda Blanco, marraine de la drogue récemment décédée, des pages énigmes pop culture, et aussi du Born Bad et du Teenage Menopause à l'intérieur. Tout cela promet, reste à attendre le 15 pour voir l'empire Gonzaï gagner la bataille.
Il reste trois jours de précommande pour le premier numéro, cracher vos thunes ici. (Cette petite phrase à été largement compensée.)
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