Méconnue, voir inconnue, par chez nous, la tradition des “horror hosts” est un pan intégral de la culture télévisuelle américaine.
A travers le portrait de Dick Dyszel, alias Count Gore de Vol, le film Every Other Day Is Halloween, sorti en DVD cette année, nous offre l’opportunité de creuser un peu le sujet.
Tout d’abord, posons un peu les choses. Les “horror hosts” sont des animateurs de télé, dont le principal objectif est d’introduire, dans des décors souvent cheaps et affublés de maquillages et/ou de costumes qui ne le sont pas moins, des films de série B ou Z. En France, il n’y a pas eu, à notre connaissance, d’expériences du type (si l’on exclut les performances de Jean-Marc Morandini et de Jacques Pradel), mais nous ne sommes pas pour autant totalement passés à côté du phénomène.
En effet, les enfants des 80′s ont encore en mémoire les émissions présentées par Elvira, sur la défunte Cinq, ou encore – attention, la référence est plus tordue – la performance de Robert Prosky en Grandpa Fred dans le cultissime Gremlins II. Ca fait pas lourd, certes, mais c’est déjà ça.
De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont des armées entières d’animateurs grimés en Dracula de foire qui, depuis les années 1950, se succèdent sur le petit écran, principalement sur les chaînes locales. A Washington, l’horror host le plus célèbre s’appelle donc Dick Dyszel. Délirant, provocateur (il n’hésite alors pas à glisser des commentaires politiques entre deux giclées de faux sang), il retourne la tête de toute une génération de mômes entre 1973 et 1987 dans son émission Creature Feature.
Every Other Day Is Halloween retrace son histoire, marquée par deux autres personnages: Bozo The Clown et Captain 20. Alors que tous ses petits camarades voient leurs shows annulés suite à l’émergence du Saturday Night Live, Dyszel se maintient et devient une véritable icône.
Toujours en activité, même s’il a fini par quitter la télé, le Count fait maintenant son beurre en courant les conventions. Il s’est par ailleurs exporté sur le web.
Ce docu, sorti chez Brink Films, n’existe pas encore en VF, mais, rien que pour les costumes et les décors, les non-anglophiles peuvent tout de même se jeter sur le trailer ci-dessous.
Enjoy. Et Happy Halloween en retard, les enfants.
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