Patric Catani fait partie de cette race de musiciens si prolifiques qu'ils en deviennent énervants. Constamment occupé depuis la sortie de son premier disque alors qu'il n'avait que 16 ans (eh ouais, 16 ans) à l'élaboration, l'enregistrement ou la finalisation d'un de ses 123 projets (outre les affreux Puppetmastaz et ses diverses participations au crew Digital Hardcore, citons le duo rap Steve Hive, Eradicator, Xberg Dhirty6 Cru et les regrettés A*Class), l'Allemand a toujours quelque chose à vendre.
Mais Candie Hank est sans doute l'exception qui confirme la règle. Sans conteste le plus pomponné de tous ses projets, il n'a donné au monde que 5 albums en 14 ans. Musicalement surtout, c'est plus pop, donc moins exalté et moins turbulent. Sur son nouveau Demons qui sort cette semaine sur Shitkatapult, Catani fricote même avec l'apaisé. Pas qu'il s'adonne d'une quelconque manière à la fourberie lounge ni qu'il explore des territoires musicaux différents de ceux qu'il manipule habituellement ("an intense mixture of Electro, Swing, Rap, Soundtrack, Chiptune, Cumbia, Acid, Surf, Bass…. But actually no one really knows...") mais tout s'y étale et s'y entrechoque avec une étonnante douceur.
De là à affirmer comme Catani lui-même dans "Peace! (With My Demons)", la chanson qui clôt l'album, qu'il a fait la paix avec ses démons, il n'y a qu'un pas que le journaliste scrupuleux et allergique aux clichés que je suis refuse bien sûr de faire.
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