L’idée de base de The Other F Word a beau être d’une simplicité effrayante, elle n’est pas pour autant totalement idiote: comment fait-on pour être punk et père à la fois ? Autrement-dit, comment fait-on pour incarner une figure paternelle et donc autoritaire lorsque l’on a bâti toute sa vie et sa carrière en s’opposant à tout ce qui pouvait ressembler à de l’autorité ? On peut se poser la question, même si elle tient plus de la psychologie de comptoir que d’autre chose. Mais bon, de là à en faire tout un film…
Le concept pêche d’autant plus que la réalisatrice Andrea Blaugrund s’est attaquée à la génération des NOFX (visez la mine réjouie de Fat Mike ci-dessus), Pennywise, Bad Religion et autres Vandals. Pas nécessairement les plus bandants, donc. On y retrouve même Mark Hoppus des épouvantables Blink 182, Flea (qui pleurniche en expliquant à quel point les enfants ont changé sa vie… Gosh!), et ce salopard de Ron Reyes. Un temps chanteur de Black Flag, il avait terminé son passage éclair dans le groupe en pétant la gueule de Dez Cadena à coups de brique et en dénonçant ses ex-camarades à la police canadienne, qui les expulsa du pays – où ils étaient en tournée – pour défaut de permis de travail. Un punk, un vrai quoi.
Le film va être présenté au prochain SXSW. En attendant qu’il sorte en DVD ou atterrisse sur la Toile, un trailer a été spécialement édité pour vous mettre en appétit. On y voit Jim Lindberg, frontman de Pennywise, dans sa jolie maison de banlieue, avec sa housewife et ses kids – avachis devant un très gros écran de télé -, en train de feuilleter son journal en sirotant son café. Sur sa mug, il n’y a pas marqué “Best Dad Ever“: il y a un gros A rouge. C’est la chose la plus déprimante qu’il nous ait été donnée de voir aujourd’hui.
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