Le premier effort discographique répertorié du Hongrois Gábor Lázár date de 2013 et concerne une cassette split réalisée avec le prédicateur noise Rusell Haswell. Il a rapidement été suivi par des apparitions sur le label de Lorenzo Senni, Presto!?, puis sur celui de Mark Fell, The Death Of Rave, ce qui en dit pas mal sur les intentions disloquées du bonhomme. Car depuis, le jeune homme s'échine effectivement à questionner, repousser et bousculer toujours plus avant les coins et recoins de la musique électronique composée sur ordinateur.
Sur Crisis of Representation, qui sort aujourd'hui sur le label français Shelter Press (co-dirigé par Felicia Atkinson), il y a d'ailleurs quelque chose des derniers Autechre dans cette volonté de pousser jusqu'au point de rupture l'abstraction de cette musique-là, d'en réunir les fragments indistincts, enregistrés sur plusieurs années, puis de les faire exploser ensuite de manière diffractée. On penserait presque également à ce que font Powell et sa bande de Diagonal, dans la mesure où on a affaire ici à une musique qui bien qu'elle sorte des processeurs d'un ordinateur est des plus vrombissantes, palpitantes et constamment à la recherche du point de rupture. Ça te la coupe, hein, Yann Moix ?
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