A force de répéter que, depuis quelques années, la culture geek basique (comics+jeux vidéos+science-fiction+séries Z) était peu à peu pillée par les hipsters, on ne pouvait que s’attendre à voir émerger un comics pour, par et sur ces derniers. Certes, on avait déjà Questionable Content sur le Net, et, surtout, Scott Pilgrim. Mais The Li’l Depressed Boy tape encore plus fort, puisqu’il parle exclusivement de cette génération mi-cool mi-craignos à laquelle nous appartenons certainement tous un peu (vous et nous, en tout cas, c’est sûr).
D’ailleurs, le parallèle avec Scott Pilgrim est d’autant plus aisé que S. Steven Strumble et Sina Grace, les auteurs de Li’l Depressed Boy, sont allés jusqu’à réaliser une parodie des célèbres couvertures du comics de Bryan Lee O’Malley. Mais, on pourrait également pousser le jeu des comparaisons vers l’un des autres monuments de la culture geek – et, plus particulièrement, celle des music-geeks, chère à notre coeur -, à savoir High Fidelity (le livre et le film).
En effet, le héros éponyme de Li’l Depressed Boy – LDB pour les intimes – est un collectionneur vorace de disques, un poil dépressif qui plus est, en pleine tourmente amoureuse. D’accord, il n’est pas disquaire, mais ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Tout le côté “est-ce que j’ai écouté de la pop parce que j’étais malheureux ? Ou est-ce que je suis devenu malheureux parce que j’écoutais de la pop ?” se retrouve, à demi-mots, dans cette très chouette histoire qui ne manquera pas de vous faire penser à vos potes. Ou à vous. Sans doute à vous.
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