A première vue, cela ressemblait très fortement à une relecture cubaine de Shaun of the Dead. Pas nécessairement de quoi s’extasier, donc. Mais nous avions tort. Juan of the Dead est une petite révolution en soi.
Tout d’abord, il s’agit apparemment du “premier film d’horreur cubain“. Certes, on peut mettre en doute cette affirmation qui ressemble plus à un argument commercial qu’autre chose, et imaginer que quelques petits malins se sont déjà amusés à faire leur Night of the Living Dead à La Havane, dans leur coin, sans que le résultat ne fasse le tour du web. Il n’empêche que Juan of the Dead est bel et bien le premier “vrai” film d’horreur local, avec du budget, du maquillage et des zombies plutôt réussis.
Au delà de cela, là où le film d’Alejandro Brugués semble – au vu du trailer – se démarquer, c’est par son traitement de l’apocalypse zombie. Au lieu de vivre dans la peur et l’angoisse comme leurs voisins américains dès que les morts-vivants pointent leurs bouts de nez flétris, Juan et ses potes, habitués à la galère, voient tout de suite l’aubaine d’une telle situation: ils créent donc leur business, et se font payer pour éliminer les vilains monstres.
Mieux, toujours prêt à renforcer le blindage anti-américain de ses concitoyens, le gouvernement cubain ne se met pas en quête d’un quelconque virus ayant déclenché l’arrivée massive de morts-vivants. Pour eux, tout est clair: c’est encore un coup de l’Oncle Sam, et ces hordes de bouffeurs de cerveaux ne sont rien de plus que des dissidents politiques, certainement noyautés par la CIA dans une tentative désespérée de faire s’écrouler la glorieuse république.
Bref, ça peut potentiellement être drôle:
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