La musique de DVA Damas ressemble à leurs gueules. Le duo de la ténébreuse Taylor Burch (également guitariste de Tropic Of Cancer) et du non moins mystérieux Joe Cocherell nous évoque à la fois Bonnie & Clyde et Morticia & Gomez de la famille Addams (sans leur amour du tango) et sa musique est terriblement pâle au teint. Deux ans après leur excellent Nightshade, ils reviennent pour un nouvel album intitulé Wet Vision conçu pour faire swinguer les enfers.
Pour faire court, c'est un peu comme si la "surf music" endiablée de Dick Dale rencontrait le post-punk gothique le plus froid de Siouxsie Sioux et ses Banshees pour la bande son d'un film de série B où Nicolas Cage ferait du surf sur le Styx. Mais DVA Damas suinte aussi les bas-fonds d'un Los Angeles qui n'a rien à envier aux romans les plus noirs d'Ellroy. Riffs brut de décoffrage, voix sinistres, ambiances sombres et sales - on n'ose pas s'avouer que ça nous plaît, et on essaie tant bien que mal d'étouffer cette pensée qui nous dit que cette salope d'Elizabeth Short a eu ce qu'elle méritait. Juan Mendez (aka Silent Servant), second couteau de Regis (avec une préférence pour le cran d'arrêt) et superviseur de la branche californienne de Downwards, encadre la production et la sortie de l'album. Autant vous dire que vous n'en sortirez pas indemne.
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