Après-midi ensoleillée au Sónar de Dia et Yelawolf est déjà en train de s’agiter sur scène, torse nu et tatouages à l’air. Pourtant, au fond, une bonne partie du public ne se contente pas de bouder le concert mais tire carrément la gueule. Interrogés sur la raison de ce dédain, tous me répondent qu’en soit, ils n’ont “rien contre le hip-hop mais que cette année, il y en a trop de programmé”. Une remarque souvent entendue au cours de ces 3 jours.
De toute façon, le plus intéressant est sous terre, au SonarHall, où Global Communication fait son grand retour sur scène après 15 ans d’absence. Planqués derrière un drap géant, les deux Anglais reprennent les meilleurs morceaux qui ont fait le succès de leur album ambient 76:14. C’est très joli à écouter et la salle (à capacité limitée) est tellement remplie que la sécu doit refouler du monde.
Dans un SonarHall toujours plein à craquer, Sascha Ring vient présenter son nouveau projet: Apparat Band. Il chante, joue de la guitare, il a un backing band, la totale. L’ex-boss de Shitkatapult dévoile quelques morceaux de son prochain album – dont la sortie est repoussée à la rentrée 2011 – sans oublier de jouer des anciennes productions et du Moderat. Le résultat à toujours autant de classe.
Je me dépêche d’arriver au Sónar de Noche pour ne pas louper le début d’Arandel, sur la petite scène du SonarCar. Le public est peu nombreux et majoritairement composé de curieux. Surprise: Arandel n’est pas tout seul, ils sont deux derrière les machines. Aucun masque en bois à l’horizon, donc on ne saura pas lequel des deux est le producteur masqué. On s’en tape un peu, et de tout e façon, il nous avait déjà fait part de l’ambition collective de son projet.
A peine redescendu du nuage, je file vers la scène géante du SonarClub pour Underworld. Le retour dans les 90′s démarre en trombe avec Rez/Cowgirl et se termine, 1h30 plus tard, avec un monumental Born Slippy. Autour de moi, ça saute et sue à grosses goutes, ça commence à sentir le vestiaire, à l’ancienne, quoi.
A l’opposé du site, je prend en court de route le concert de Buraka Som Sistema, visiblement aussi survolté que le public. Le groupe fait monter une douzaine de chicas pour bouger leur boules au rythme du Kuduro. A coté de moi, deux types habillés en Zentai font l’attraction et je leur décerne le titre de “Festivaliers du Sónar 2011“. La 3ème marche du podium revient à un mec qui – après avoir ôté ses écarteurs - passait son temps à se coincer des gros joints dans les lobes d’oreilles. Belle performance.
S’ensuit Mary Anne Hobbes, présente pour la cinquième année consécutive et qu’au Sónar, on l’appelle “la marraine”. La DJette et animatrice radio balance un set impeccable, rien de plus normale pour celle qui fut pendant 13 ans à la tête du culte Breezeblock sur BBC Radio 1.
Puis le public se masse pour le live de Paul Kalkbrenner, venu défendre son tout nouvel album, Icke Wieder. Mais ll semblerait que la locomotive Kalkbrenner aie quelques ratés, puisqu’à trois reprises, le son et le light-system s’arrêtent brutalement. Effet de scène foireux ou problème technique, la foule n’a pas l’air de se formaliser. Le concert se termine évidemment sur l’hymne technoïde berlinois Sky and Sand.
A peine le temps de souffler, James Olden pose ses platines pour un set qui cogne dur. Il est 6h du mat’, le public est encore nombreux et le site est jonché de verres en plastique écrasés par huit heures de clubbing.
Une à une, les scènes se ferment et je finis devant le manège du SonarCar, où l’Espagnol Noaipre termine d’achever ceux dont les jambes portent encore. Décidément, les producteurs locaux auront su s’imposer dans cette édition 2011.
Les dernières basses résonnent vers 8h, il est temps d’aller mourir, Sónar m’a tuer.
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