Jeudi 26 mai, première journée du festival : arrivée 17h30 pour voir le psyché noise d’Emeralds, hélas je n’avais pas prévu la queue d’une heure pour retirer mon pass. Quelque peu irritée, je vais pour procéder à la recharge de la carte qui me permet non seulement de rentrer sur le site mais également de payer des bières. On pourrait applaudir cette ingéniosité, mais non, puisque les organisateurs n’avaient pas prévu tout d’abord qu’il y ait autant de monde, et surtout que leur système de paiement avec la carte « Primavera » ne marcherait pas avec leurs encaissement via iPad (c’est beau les iPads derrière un bar mais quand ça dit error system en général c’est pas bon signe les gars). Vous devinez donc aisément que des festivaliers sans bières équivaut à des festivaliers en colère. Mais, passons.
Je me rends donc à mon premier live un verre invisible à la main. Moon Duo, à ma grande surprise, joue sur l’une des grosses scènes et rameute un paquet de curieux pour son set psyché pop propre. La partie féminine du duo, en transe, nous montre sa gauche de sa droite à l’aide d’un mouvement de tête pendant tout le concert.
Je passe à côté de Cults et ce n’est pas bien grave car la sirène hurlante que j’entends au loin me convainc de courir voir Blank Dogs, version trio. Et quelle sage décision! La bande s’avère doté d’un son 80′s mi disco mi post punk entre sauvagerie et précision : la découverte live du festival.
Seefeel est sur scène à 20h30 : il fait encore jour et les festivaliers n’ont pas encore ingurgité assez de pastillas, par conséquence Seefeel ne parvient pas à envoûter la foule. Dommage. On passe de Gargamel aux Schtroumpfs: je file voir Ducktails, et ça y est, c’est les vacances. La pop lo-fi de Matt Mondanile nous donne envie d’aller dans la mer nager tout nus – ha oui, parce que, à Primavera, on a vue sur la mer selon les scènes.
Enchaînement hip hop avec Big Boi. Sachez que même une moitié d’Outkast peut vous faire bouncer une heure durant le sourire aux lèvres. Changement d’ambiance avec The Walkmen, les new yorkais arrivent sur scène, et Don Draper peut aller se coucher.
Costume trois-pièces 50′s pour le chanteur, chemise de rigueur pour les musiciens et quand ils commencent à jouer, on comprend vite que l’on vient d’entrer dans la division supérieure de la pop, façon Ligue des Champions. Lisbon est passé en revue, et à mon grand étonnement, le public connaît les paroles de toutes les chansons. Résultat: les Walkmen nous font frétiller comme des prépubères à un concert de Justin Bieber.
Un tour chez Caribou, où tous les festivaliers se sont donné rendez-vous pour lever les bras en l’air et hurler « sun sun sun sun sun ». Noir de monde mais on fait vite abstraction de la foule face au talentueux Canadien.
Retour à la scène Pitchfork avec un Gold Panda décevant: un simili-DJ set tellement cut qu’on ne peut reconnaître aucun des morceaux de Lucky Shiner. Frustrant. Heureusement, les Flaming Lips sont là, comme d”habitude, pour relever le niveau. Confettis , Yoshima et Do You Realize, les ricains sont en grande forme face à un public conquis et extatique. Et voilà qu’il est déjà 4h, l’heure de voir Suuns. Comme eux, j’aime beaucoup Clinic, la similarité du chant est parfois plus que déconcertante, mais je mets ma perplexité de côté et prends l’énergie qu’il me reste pour danser sur Up Past The Nursery.
Jour 1 achevé, Jour 1 réussi.
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