Derrière Serendip Lab, il y a un homme "sans argent mais content", Frederic Malki. Passionné par les vagues successives de la musique 80's, soit toutes ces galettes à situer quelque part entre bricolage visionnaire, coups d'essai, erreurs de jeunesse et tentatives (forcément ratées) de s'ouvrir les portes de Top of The Pops, Malki aime grapiller des cassettes éditées à 50 exemplaires, des contacts pour étoffer son réseau indépendant et des idées pour faire vivre son label et son festival (Serendip Lab étant autant l'un que l'autre). 


À son catalogue, on trouve les mythiques compils French Synth Lovers 1 et 2, le dernier effort du funambule electronica Bill Vortex ou le dernier maxi indus-tribal des spécialistes du genre de OD Bongo


Ce jeudi s'ouvre la huitième édition du festival, qui étend sa programmation de La Java au Wunder de Bagnolet, en passant par la Gare XP, les Caves Lechapelais, l'Esplanade et le Petit Bain. Passage en revue des lieux et des effectifs du cru 2017 du Serendip Lab Festival. 


12/10 : Mlacoler Culkin à la Java  

mlacoler culkin - 2 sticky 4 u jam

Vous pensiez avoir touché le fond niveau noms de groupes débiles avec Sharon Stoned et Sly and The Family Drone (rien à voir avec nous on vous rassure)? Et bien il faut croire qu'il y a toujours plus sale que ce qu'on pense. Mlacoler Culkin ne fait pas dans le ska festif mais dans la techno bancale et saturée mâtinée d'influences footwork. Ca sort évidemment en K7 et ça va sûrement rassembler les rastas blancs et les lecteurs de notre cher site (vous savez ceux qui vont en soirée et qui ne dansent pas). 

14/10 Constance Chlore aux Caves le Chapelais

Musique sale et physique, jouée par un batteur masqué avec une page Soundcloud à peu près aussi claire que la nouvelle appli de la RATP mais blindée de bonnes surprises pour peu qu'on aime se faire violenter avec le sourire.. C'est aussi le gars derrière le label Simple Music Experience, déjà soutenu par ici, à raison. 

21/10 Otto Von Schirach à Petit Bain

Otto von Schirach Boiler Room Berlin DJ Set

Dans toutes les soirées du monde libre, il y a un gars comme Otto Von Schirach avec une cape de superman, une moustache, des chaussettes à paillettes et l'air hébété du gars qui a bu trop de vodka Monster en se faisant tourner sur une chaise de bureau. En général il arrive avec son IPOD blindé de morceaux, éteint le 3e passage de Lykke Li sur la chaîne de votre pote Géraldine, il fout la merde et finit par se battre avec n'importe qui. La différence avec un concert d'Otto Von Schirach ? Simplement qu'il joue ses propres morceaux, qu'on lui donne micro et que c'est beaucoup beaucoup plus fort. 

21/10 : Hypnobeat Release Party à l'Esplanade 

Entre l'indus, la micro-house de Perlon et l'electronica corbeau à la Helena Hauff, il y a Hypnobeat, que vous connaissez peut-être mieux sous le nom de James Dean Brown (ou de Narcotic Syntax si vous aimez tapez du pied en after le dimanche matin). À l'origine pensé comme un duo tribal-indus avec Piedro Insipiedo au début des 80's, Brown est désormais seul aux manettes, et compte bien faire profiter les gens de ses 30 ans passés à amasser disques, influences et collabs en tout genre pour sa release party à l'Esplanade.

26 / 10 : The Dead Goldfish Ensemble à la Gare XP

Le 26, soirée Scene Cassette à la Gare XP. Et quel meilleur invité que l'anglais Steve Hartwell AKA The Dead Goldfish Ensemble, auteur notamment de Music for Bowls - sommet de la musique séquencée paru sur son label cassette Peeved Records en 1987 - très actif du milieu des années 80 au milieu des années 90 et disparu des écrans radar depuis ? 

29/10 OD BONGO Release Party

On vous en parlait ici-même il y a quelques jours : Le trio techno OD Bongo -  SomaticaeC_CHugo Saugier - sort un nouveau disque en coproduction S.K Records / Serendip Lab. Après quasiment un mois d'attente, le trio indus assurera enfin la release party du maxi le 29 octobre au Wunder pour fermer l'édition 2017 du festival. Choix judicieux si l'on en croit la réputation d'OD Bongo en live et le contenu brut, dépouillé et physique de Mami Wata, dont on a hâte d'entendre les kicks industribaux sur un système son un peu plus conséquent que nos casques d'iPhone.