Vous avez peut-être entendu parler d'elle si vous trainez assidûment sur les pages de ce site : l'Australienne berlinoise d'adoption Carla Dal Forno est membre de F Ingers, ce groupe un peu passionnant sur disque mais plutôt catastrophique en concert, à la musique hantée et glaçante dès qu'on la met sur la platine mais d'office cocasse et un peu risible dès qu'elle passe le stade de la scène (on se souvient de leur performance l'année dernière à L'Olympic Café à Paris, c'était assez dur à regarder).
Mais Carla Dal Forno est aussi une artiste en solo, qui a sorti son premier album chez Blackest Ever Black en octobre dernier, You Know What It's Like, et qui devrait par la même occasion s'attirer les faveurs d'une audience plus conséquente. Si le disque garde la beauté désincarnée de ses escapades précédentes (qu'elle semble cultiver par son maintien droit, élégant et négligé dans ses clips), la jeune femme y ajoute désormais un arc folk ancestral, dont le bourdonnement permanent et la classe engourdie imprègnent les oreilles de l'auditeur pour ne plus s'en déloger.
La raison pour laquelle on vous touche un mot sur elle aujourd'hui, c'est que la jeune femme se produira ce soir à Paris dans la galerie nouvellement ouverte The Community, dans le cadre des soirées Permanent Cuts organisées par Cyrus Goberville, moitié du label Collapsing Market qu'on suit depuis un petit moment déjà, et qui entend marier installations visuelles et performances musicales orientées ambient, dans le but de faire dialoguer "deux mondes qui communiquent peu entre eux". Et qui, comme nous le dit lui-même Cyrus, sont selon lui "indissociables dans sa façon de concevoir le label". Les infos de la soirée sont disponibles ici.
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