En 23 ans d’existence, la grande messe indie américaine de SXSW à Austin est devenue un pèlerinage obligatoire. Labels, marques, sites web, et désormais des institutions nationales investissent la capitale texane pour y organiser des plateaux. Originaires de Nantes, Papier Tigre (un nom tiré d’un concept philo chinois définissant ce qui est menaçant comme un tigre, mais en réalité inoffensif), a pris son ticket pour Austin pour trois concerts, dont un organisé par le Bureau Export.
“Il n’y a pas d’identité française”. Voilà ce que nous dit le guitariste/chanteur Eric Pasquereau en parlant de la presse. “Des magazines de rock ne sont pas fichus de s’affranchir de la hype américaine ou anglaise”. Et il suffit de voyager un peu pour se rendre compte de l’impact culturel de la France à l’étranger. Passé la Nouvelle Vague, Gainsbourg et Dutronc, on ne va pas dire que la France rayonne de mille feux à l’étranger en ce moment. Et ni le régime de l’intermittence du spectacle qui a mis le son français sous perfusion, ni les quotas de 40% de chanson française en radio n’aide vraiment à redynamiser tout ça. Pas étonnant derrière que la presse ne défende pas ses artistes bleu-blanc-rouge.
L’intérêt avec des groupes comme Papier Tigre (on pense aussi à Electric Electric, Pneu, Cheveu…), c’est qu’en boudant à son tour le circuit français, sa presse et ses radios, ils pourraient bien créer quelque chose de neuf.
Label: Collective Effervescence
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