ll y a toujours un moment en soirée où l'on a envie de tarter ce type qui nous tient la jambe pour nous soutenir que le revival boom bap n'est pas vraiment né avec Joey Bada$$ ou que la no wave est une invention de toutes pièces créée par des journalistes musicaux en mal d'épithètes arty. En général, ce même type a les références qu'il faut, semble savoir de quoi il parle, mais est assez insupportable par son côté plus geek pointilleux qu'esthète amoureux.

Eh ben parfois il se trouve que ce type c'est nous. C'est un peu ce qui se passe lorsqu'on suit plus ou moins de près depuis quelques années ce qu'on appelle la house lo-fi et qu'on se rend compte qu'à la faveur d'un surplus d'intérêt tout autant que de certaines polémiques (dont certaines en carton, il faut l'avouer), le vrai/faux genre se trouve aujourd'hui récupéré par tout un tas de gamins plus ou moins opportunistes, et devient forcément, comme on l'a dit précédemment, déclinable à l'infini.

Ainsi, lorsque Bandcamp nous sert son Starter Guide en mélangeant tout et n'importe quoi et que Mix Mag nous livre aujourd'hui son Essential Mix sur Spotify en ne séparant pas le bon grain de l'ivraie (Delroy Edwards dans le même sac que DJ Boring et Ross From Friends ? Même pas de Patricia ? Sa-cri-lège !), on se prend malgré nous à se pincer la lèvre et à prendre nos airs de pucelles effarouchées devant tant d'approximation et de généralisation. Et puis on se ressaisit et on se dit qu'il y a quand même des problèmes bien plus graves en ce bas monde. Allez, on arrête de geindre et on écoute tout ça ci-dessous :