Ce qui est bien avec des groupes comme Cheap Riot, c'est qu'ils nous facilitent d'emblée le travail. Quand on va sur le bandcamp du quatuor parisien, on voit l'inscription "Part-Time Punks". Entre ce slogan, les couleurs de leur logo, et leur nom, on imagine bien le fantasme de baston entre mods et rockers sur une plage de Brighton en 1966 qui doit habiter "ces quatre petites frappes parisiennes biberonnées au punk à l'ancienne, au garage-rock, à la subculture britannique et au whisky frelaté". C'est le même genre d'idéalisme qui devait probablement animer Dan Treacy, leader de Television Personalities, lui aussi né trop tard, féru d'englishness 60's dans les années 80 et justement auteur de la chanson Part-Time Punks, parue en 1978.
A ce titre, les Cheap Riot font office d'héritiers plus ou moins directs (eux sont français, Treacy on ne peut plus britannique), un poil plus hargneux dans leur manière d'envoyer des riffs qui cognent mais ne lésinant pas non plus sur les mélodies sucrées qui collent au palais. Un peu plus d'un an après un premier maxi paru chez Croque Macadam (Part-Time Vacancy), Cheap Riot dégaine aujourd'hui le long format chez Requiem Pour Un Twister avec Ballroom Portraits, collection de dix titres urgents, mélodiques et castagneurs, efficaces comme un bon vieux Jam et immédiats comme ces sacripants de The Creation. A noter que le groupe sera en concert vendredi à la Mécanique Ondulatoire, pour une release party en compagnie de Future et Los VV's.
Ballroom Portraits sort le 23 octobre chez Requiem pour un Twister. En attendant, l'album est en écoute intégrale ci-dessous :
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