Dope Body, c'est ce petit groupe de hardcore MOR sympa qu'on avait pris un peu par-dessus la jambe à la sortie de son Natural History, en juin dernier; pas d'humeur à se laisser gagner par l'excitation, on avait pris note de l'énergie disons, colorée du quatuor de Baltimore mais aussi fait un peu la fine bouche devant sa propension à singer ses aînés, Fugazi, The Jesus Lizard, The Germs et, plus improbablement, The Clash (certes pas le groupe le plus singé ces 10 dernières années, c'est à saluer).
Mais en fait, c'est cool, Dope Body. On a mis deux-trois mois à s'en rendre compte (le temps que Clément Mathon se décide à écouter, en fait), juste à temps pour qu'il s'incruste dans notre Toplist 2012, mais c'est même carrément bien. Là le groupe sort juste un 45 tours sur Drag City parce qu'il repart en tournée, le clip qui sort sur Youtube pour accompagner est tout juste digne de sortir en Direct-to-Youtube, mais les deux morceaux du EP sont parfaits pour s'emballer et on le pense et on l'écrit malgré le fait que le riff de basse guitare de "Leather Head" ressemble méchamment à un riff de fusion hardcore suédoise des années 90 (ou quelque chose dans le genre). C'est viril comme une bastonnade dans Judge Dredd, c'est Shellac-ien en diable, c'est le genre de musique qu'on tremble de ne plus jamais entendre jouée par aucun jeune sur la Terre.
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