Pour Jack Hamill, finis les débordements hard techno et les digressions ambient. Laissant de côté la constellation de sous-genres avec lesquels il jonglait dans ses précédents disques, le producteur irlandais, pour son premier vrai album, a concentré toute son énergie sur un scénario sci-fi élaboré dans son jeune cerveau nerd afin d'en extraire treize titres d'electro funk mutant parsemés d'interludes vocoderisés et d'histoires dans l'histoire.
Pour résumer, ce Welcome to Mikrosector-50 doit plus à Afrika Bambaataa et aux premières palpitations de la techno de Detroit qu'à toute la scène néo-house britannique. Sur le morceau éponyme de l'album, SDC se permet même de rapper quelques couplets avec un pitcher sur la voix, se mettant dans la peau d'un de ses protagonistes. Au final, on a la surprenante impression d'écouter la musique d'une série qui aurait fait rencontré Buck Rogers avec les soli de Moog et la blaxploitation. On salue le concept, même si d'un strict point de vue musical, on en viendrait presque à regretter le Space Dimension Controller d'autrefois, celui qui avait le cul entre trente-six chaises et que l'on retrouve un peu à la fin de ce long format, notamment sur son Closing Titles tangerine-dreamesque. Toutefois, l'esprit alerte et la référence finaude, Jack Hamill pourrait bien ne pas avoir fini de nous surprendre et laisser tomber la cheaperie de son funk synthétique pour nous entraîner vers d'autres contrées.
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