Il y a, en très gros, deux types de robots qui zonent dans notre imaginaire. Il y d'abord le Pimpant à la pointe, déguisé en surhhomme ou en soldat, dont les valves et les essieux dernier cri se parent généralement de chrome ou de metal blanc. Et puis il y a le Tout Pourri, souvent rabougri, miroir de nos failles et de notre humanité qui expose ses boulons rouillés et ses multiples difformités.
A l'écoute des voix de machines à écrire précaires et préhistoriques qui ponctuent partout les tourbillons mélodiques de Secromance, le premier album de Sequence Romance, on ne doute pas un instant lequel de ces deux prototypes a la préférence de Tevo Howard. Adepte d'un genre de house consciente de son code génétique (analogique, racé, régionalisé), le Chicagoan passe un cap vers le franchement mélancolique avec ce (très) beau disque dépouillé de toute velleité de faire danser, dont les séquences de notes sont toutes mécanisées mais nous bouleversent par leur paradoxale humanité.
Surtout, le Tevo ne s'adonne pas pour autant à l'invocation de vieilles formes, ne s'en retourne pas à l'adage du "Futur c'était mieux avant". Entre electronica des premiers âges et electro midtempo, les séquences désolées de Secromance sont gorgée de souvenirs de futurs poussiéreux, de proto deep techno et d'italo disco, mais achèvent avant tout l'exploit de sembler familières sans ressembler à rien de connu. Electronic Beats streamant le disque en intégralité, on en profite pour le partager avec vous.
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