Le patronyme sur sa carte d'identité ne vous dit peut-être rien mais si vous avez déjà tourné autour ~scape et du dub digital teuton, vous connaissez sans doute Hanno Leichtmann. Dans les années 2000, ce batteur de jazz au look d'ingénieur agronome a sorti sous le nom de Static une floppée de disques d'electronica minimale de plutôt haute volée via City Centre Offices, Karaoke Kalk ou Dekorder, liés par tous les doigts de la main à ceux du Pole de Stefan Betke (qu'il accompagna un temps en tournée) et à tous les projets de l'indispensable Jan Jelinek (Gramm, Farben, Ursula Bogner). Entre la musique improvisée la plus sévère, l'electropop croquignolette à la Morr et et les ruines glacées de la minimal qui grésille, Leichtmann a construit une oeuvre discrète, feutrée mais pas effacée pour autant. Récemment, on l'a mentionné s'illustrer au sein de Groupshow, magnifique résurgence de krautrock électronique qu'il anime avec Jelinek et l'excellent Andrew Pekler.
Passionné depuis toujours par les cent millions de variations autour de la répétition, il repousse un peu plus loin les limites de son propre minimalisme avec ce bien nommé Minimal Studies, emballé pour le label moscovite Mikroton. Seul face à ses cymbales et machines ou accompagnés d'explorateurs du versant ultra-minimaliste de l'improv, il fait une musique hypnotique mais heurtée, bien moins monotone qu'elle n'en a l'air. Tous les fans des premières oeuvres (les plus belles!) de The Field seraient bien avisés d'y jeter une oreille.
Info conso, le disque est limité et peinturluré à la main, donc peut-être un chouilla dur à se procurer. Une fois n'est pas coutume, on vous conseille donc Internet, soit via le label soit directement auprès de l'artiste en lui écrivant à: order@picture-disk.com.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.