C'est le petit skeud de house attendu par (quasi) personne, qui débarque sans crier gare par trois voies détournées (dont pitchfork, t'imagines le comble) et qui se hisse tout de suite quelques centimètres au-dessus des autres sortis ces dernières semaines, mois, voire plus si affinités prolongées.
Ce qui le fait émerger de la mêlée? Trois fois rien, l'effet de surprise, deux gimmicks inspirés, quelques idées un peu plus hardies que la moyenne. Gerry Read nous est vendu par son label comme un prodige parce qu'il a seulement vingt ans et une dizaine de maxis derrière lui mais on vous jure que son petit album vaut mieux que ça. Aussi, ne vous souciez pas de l'étiquette post UK Garage qu'on lui a collé de force en travers de la gueule pour ses origines (le Suffolk, là où poussent les moutons noirs à laine blanche du même nom), sa génération et sa premiere maison (Fourth Wave, sous-division de Ramp). Car dans les faits c'est beaucoup plus simple que ça. Gerry Read fait de la house, comme Blaze ou Stardust (le gamin avoue avoir découvert le genre via "Music Sounds Better With You").
Bien sûr ses caisses claires sont un peu méchantes comme celles de Blawan, et ses matières (exclusivement des samples) croulent, bavent et frottent comme chez Andy Stott ou Zomby; mais si on entend une famille musicale dans ses avalanches de cymbales, ses kicks mal calés et ses échantillons découpés aux ciseaux émoussés c'est, bien en amont, celle de la deep-house-avec-des-samples des Joey Longo, Moodymann et autres Theo Parrish. Ecoutez particulièrement le ballistique "Be Pushing (She)" et dites-nous si vous y entendez pas un peu le souffle de quelque chose d'un peu important.
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