A priori, il n’existe aucune raison valable d’avoir envie de vivre le long de la route de Bandol. Et pourtant, voici un album qui vous fait furieusement regretter de ne pas l’apprécier en slip jaune, sur la plage de la Gorguette ou le long du port Sanary. En gros, ce qui se rapprocherait le plus à nos yeux de la Californie.
Les mecs de Allah-Las nous donnent des nouvelles pour la deuxième fois, toujours pris dans un fabuleux voyage temporel au cœur de la guitar pop de la côte ouest. Bien sûr, rien de nouveau sous le soleil des Byrds, Love et autres Zombies, mais on a rarement entendu de la musique de Baloche aussi bien foutue, dont chacun d’entre nous voudrait à sa fête de mariage. Leur passé d’anciens vendeurs chez Amoeba Music à L.A n’y est sûrement pas pour rien : des années à rien foutre, snober les clients et écouter des montagnes de disques, un jour ça aide.
Cet album est un bonbon acidulé goût péyote, qui vous fait crier "C'était mieux avant" en mimant le crawl. Nick Waterhouse est toujours à la production, et le penchant retro du binoclard est si obsessionnel qu’il a fait bien plus qu’enregistrer le disque dans les conditions de l’époque, il a carrément trimballé le groupe en DeLorean à travers les 60’s, histoire d’être sûr de tout faire comme il faut.
Et tout ça pourquoi? Pour le soleil. Vénérer le soleil. Worship The Sun comme ils disent. Parce que y a que ça de vrai, le soleil. Le soleil c'est plus important que tout. Même à Sanary. C'est plus important que Dieu, et pourtant Allah-La Akbar!
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