Comment vous parler correctement d'un maxi de techno mélodique totalement en dehors des trends en cours et dont le rythme du morceau-titre ne démarre qu'à 1.42?
Par exemple en citant en référence comme le font Florent et Romain d'Idioma, le compositeur néo-mystique estonien Arvo Pärt, chantre du minimalisme et du retour à la tonalité de la musique contemporaine.
Pas que "Pandore", le morceau en question, ressemble même de loin à ces horreurs néo-classiques qui semblent avoir été conçues exclusivement pour être jouées dans les salles d'attente de dentiste; mais l'intention transcendentale - que dis-je, mystique! - s'y affiche comme une jolie évidence sans qu'on ait jamais la désagréable impression de la grandiloquence.
Faussement simple, forcément mélancolique, monotonal mais multidimensionnel, "Pandore" est, de fait, exactement le genre de morceau qu'on aurait aimé entendre sur toutes ces sorties de tech house allemande dont on s'est finalement abstenus de parler autour de 2006 parce qu'on n'avait pas grand chose à en dire, avant que la tech house devienne ce sous-genre vide et non-avenu de la dance contemporaine dont il est devenu de bon ton de se moquer en ces temps de trop bon goût généralisé.
Accompagné de remixes signés Tim Paris et Ruede Hagelstein (signé sur le Souvenir de Tiefschwarz), le maxi marque en outre le retour aux affaires du Marketing Music de Paris après un hiatus pour se consacrer à son propre album (notre chouchou de l'année dernière, Dancers). Bonne écoute les cocos.
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