Créé en 2008 et composé notamment du requin-marqueau de studio Peter Combard et du protégé de John Zorn Guillaume Perret, Dr(dr)one se pose clairement dans une tradition du psychédélisme à la française, versant jazz-rock pour fans de Gong et de spiritual protest bien de chez nous.
"Something With Cheese", Camembert électrique, même combat? Ne nous précipitons pas, les choses sont un tantinet plus compliquées pour Dr(dr)one, qui entend humblement mais sûrement raviver l'esprit Shandar, mythique label français des années 70 responsable des fulgurances de Cecil Taylor, Charlemagne Palestine, Albert Ayler ou encore de La Monte Young.
Référencée plus "sérieusement" que, mettons, les inclinations zeuhl hexagonales de Magma ou de Vortex, la musique de Dr(dr)one déroule un tapis rouge aux génuflexions stellaires d'un Sun Ra tout en n'excluant pas une certaine idée de la gaudriole toute gauloise. Point d'orgue de ce déferlement de cuivres et de guitares : Lyrebird, envolée mystico-patchouli de vingt minutes qui n'a rien à envier aux plus folles embardées de nos Lard Free nationaux. C'est sorti la semaine dernière en physique chez Gonzai Records, et ça s'écoute désormais en entier ci-dessous. Et n'oubliez pas d'aller faire un tour dans une librairie vous procurer L'underground musical en France d'Éric Deshayes et Dominique Grimaud si tous les noms cités dans cet article vous sont étrangers.
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