Avec son projet The Automatics Group, l'anglais Theo Burt fait de la techno une affaire de blouses blanches. Préférant les séries trigonométriques aux harmonies tonales, ce chirurgien en synthèse sonore taille de la fréquence avec ses gants de latex dans un but précis : donner à l'EDM une plastique moins repoussante.
Autant vous dire qu'il n'a pas lésiné sur les coups de bistouris. Face à ces Djs porteurs d'éléphantiasis (Swedish House Mafia, Deadmau5, Eric Prydz et le plus mal en point d'entre eux : Tiestö), Theo Burt n'a eu d'autre choix que d'entreprendre un ravalement de façade complet. C'est bien simple, il ne reste plus rien des difformités monstrueuses de ces ayatollahs pour spring breaks. Anomalies du beat, gliomes transeux et hamartomes du drop ont été raclés au scalpel, et il est ressorti de la salle d'opération une silhouette longiline, au visage lisse et symétrique, sans la moindre boursouflure. La méthode du laboratoire Automatics Group? la "transformation Fourier", traitement numérique du signal qui permet de réaliser des filtrages fréquentiels inouïs, et qui rappelle les travaux récents du Dr. Lee Gamble sur la Drum & Bass, ou avant cela ceux de l'allemand Jan Jelinek sur la soul et le jazz.
Bref, si vous êtes amateurs de post-technoise résiduelle chirurgicale, jetez-vous sur ce Summer Mix-1 qui vient d'être édité en vinyle sur The Death Of Rave (une version CD était déjà sortie chez Entr'acte en 2011).
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