Même si les types de Joe Davolaz dégagent d'office un capital sympathie non négligeable (un nom en référence à un personnage dans Seinfeld, une dégaine de mecs de l'amicale des fans de Moonrise Kingdom bien trop vieux pour jouer dedans - ce qui montre qu'ils gardent leur âme d'enfant), il y a quand même un truc qui cloche. Entre le short beaucoup trop court du monsieur sur la droite et la barbe de celui du milieu, quelque chose nous dit qu'on ne laisserait pas nos chers bambins se balader dans la forêt derrière eux. Eh ben, quand on écoute leur musique, c'est pareil.

Non pas que leur easy listening cocotier nous inspire une méfiance manifeste (à vrai dire, on est même plutôt friands de leurs piña coladades enjouées), mais ce nouveau double single qui sortira le 21 octobre chez Tona Serenad questionne un peu notre rapport au vintage et à la soupe aux trésors cachés qu'on nous sert continuellement. Tout du moins, de prime abord. Car après la surprise passée et les sourcils levés, on se dit que cet exercice de recréation et de récréation, morceau rigolo de muzak aussi humble que ludique, semble mû par autant d'application que de gourmandise. Outre le délicieux mélange des saveurs, quelque part entre Joe Meek et Flight of the Conchords, Joel Darnell n'a pas l'air de nous dire autre chose que : L'Homme de Rio est un film qui ne vieillira jamais, l'originalité est un concept très élastique, et de toute façon il y a plus de primeur chez Juan Garcia Esquivel que dans n'importe quelle connerie 2.0 de PC Music (cet avis n'engage que l'auteur de cet article, néanmoins). Vous pouvez y voir de la pose si vous voulez, des intentions qui n'en sont pas, ou une simple lubie de geek obsessionnel. Mais contrairement à sa fausse apparence de bibelot d'antiquaire, cette petite douceur est la chose la plus fraîche que vous dégusterez aujourd'hui. 

Vous pouvez d'ailleurs vous la procurer ici.

Cha Cha André

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Playa Royale

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