La spécialité des Israéliens de Fortuna Records est, en gros, de rééditer des raretés psychédéliques sorties du Moyen-Orient, et d'en faire profiter les auditeurs ébaubis du monde entier. Alors quand le label présente lui-même sa nouvelle sortie Raja Zahr comme "le disque le plus dingue sorti dans l'histoire du Liban", on a plutôt tendance à considérer la chose avant autant d'attention que de circonspection - vous savez, les entourloupes des communiqués de presse, tout ça.
La première écoute nous rend aussi hilares qu'enthousiastes : imaginez un peu le nihilisme désespéré de Muslimgauze qui se serait piqué de l'afro beat life affirming de Fela Kuti, le tout en envoyant des blips blips intempestifs, des basses slappées et des binious assourdissants. Drums of Lebanon, disque originellement sorti en 1980 par un certain Raja Zahr (qui a tout de même un paquet d'albums à son actif et qu'il va falloir éplucher promptement), jette dans la même marmite synthés analogiques, percussions du Moyen-Orient et excentricité absolue tout en essayant de se (nous?) persuader que la mixture improbable va réussir à être digeste.
Je ne sais pas si c'est l'enthousiasme communicatif, la rythmique qui s'emballe ou la remasterisation club use only visiblement approuvée par Raja Zahr lui-même, mais cette fête du slip et des hanches est sans doute l'une des rééditions les plus roboratives de cet automne pâlichon.
Le maxi Drums of Lebanon est sorti le 2 novembre chez Fortuna Records. Il est en écoute ci-dessous :
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