C'est housey, c'est baléarique, c'est estival et ça fait jaser les Parisiens: c'est le premier maxi du bassiste de Vampire Weekend et si vous n'en avez pas encore entendu parler c'est soit que vous êtes vraiment en vacances (donc intégralement et providentiellement AFK), soit que vous vous tenez volontairement à distance des morceaux de musique dès lors qu'ils sont publiés en moyenne 5 fois par semaine par 11,8% de vos contacts Facebook. C'est la raison principale pour laquelle je n'avais jamais jeté une oreille à "Sunburn Modern" jusqu'à ce matin. Et ça explique sans doute en partie pourquoi en ce jour, en cette heure, je ne sais absolument pas quoi en penser.
Je vous poste toujours le clip, parce que je trouve qu'il ressemble beaucoup à 2012, aux filles qui lisent Grazia et aux garçons qui lisent GQ, aux bars de Stockholm, à la terrasse du Wanderlust dont on interdit l'accès au Parisien moyen et dont on a pas le droit de filmer les murs sans autorisation signée de l'architecte quand bien même on en impose la vue aux gens qui passent tous les jours devant, en métro, à pattes ou en voiture. On y voit un mannequin en plastique enfiler un short en jean, se badigeonner le corps de crème solaire et allumer un musicien new-yorkais mais personne dans les commentaires de la page youtube du clip ne trouve ça louche, personne sur internet ne pense à Kraftwerk et aux choses terribles qu'ils annonçaient quand ils chantaient The Model et Showroom Dummies. Il me semblait pourtant que Vampire Weekend invoquaient beaucoup la satire sociale dans leurs chansons? Qu'ils se moquaient volontiers des enfants de petits-bourgeois new-yorkais qui s'exhilent à Long Island les weekends au milieu de l'été? Y aurait-il une bonne âme pour m'expliquer l'usage du mot "modern" dans le titre du morceau?
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