Après l’essai d’Eugene S. Robinson (frontman d’Oxbow) sur la baston, c’est au tour de Greg Graffin, chanteur du combo punk californien Bad Religion de s’attaquer aux thérories de l’évolution!
Dans son livre sorti le 28/09, Anarchy Evolution: Faith, Science, and Bad Religion in A World of God, le sénior du hardcore discute très sérieusement de science / religion et de comment “l’évolution de l’anarchie offre un véritable regard dans le débat sur athéisme / condition humaine”…
Pompeux? Pas tant que ça. Outre un background universitaire à faire pâlir Henry Rollins (entre autre Docteur en zoologie, et maître de conférence en paléontologie à UCLA), Graffin confond son expérience dans la scène punk/HxC du début des 80′s, avec le monde ultra-académique de la recherche, et tisse des parallèles étonnamment malins entre art, religion, et science.
Je ne sais pas si la scène punk hardcoreuse prête une attention particulière à ses travaux, mais Greg Griffin semble en revanche avoir convaincu la communauté scientifique. Dans une interview accordée au Scientific American, l’auteur athé s’explique: “l’idée commune à l’evolution et au punk rock, c’est que tous les deux permettent de défier l’autorité et les dogmes. Ils ont en commun tout deux de pouvoir remettre en question des faits [...] J’ai la même sensation en présence de scientifiques sceptiques, que lorsque j’étais ado dans ma communauté punk”.
Et il continue, “dans les écris des évolutionistes, on pourrait presque substituer le mot “sélection naturelle” par “dieu”, et on pourrait croire entendre un théologien. Les mutations génétiques choisissent les plus costauds d’entre nous: c’est une routine qu’on enseigne alors qu’on sait tous qu’elle n’existe pas! C’est une explication incomplète, il faut que l’on arrête de penser par des comportements régis par des lois, et qu’on commence à laisser de la place à la surprise…”
Perso, j’ai un petit faible pour sa vision du père de l’évolution: “Darwin était un type plutôt rigide et prude dans une Angleterre victorienne. Mais il n’en était pas moins radical pour autant. Il y a toujours eu des fans de punk qui restaient toujours dans le fond de la salle, sans jamais danser, mais qui aimait la musique pour ce qu’elle représentait. Darwin a très bien pu être un de ces antis-autorité pensifs et contemplatifs”.
Allez, on souhaite bonne chance à Greg pour son bouquin, et on souffle une bougie de son groupe qui fête ces 30 ans cette année.
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