Question très sérieuse: Sam Shackleton vit-il dans la même dimension spatiotemporelle que nous? Ou alors envoit-il ses missives par un trou de ver depuis une dimension parallèle, où Thatcher n'a jamais gouverné la Grande-Bretagne, Autechre caracolent en tête des charts et Pete Christopherson et John Balance, en pleine forme, balancent un nouveau Coil tous les 3 mois?
Une chose est en tout cas certaine: sa musique n'a jamais semblé aussi éloignée des préoccupations de ses contemporains électroniciens. Freezing Opening Thawing, le 3 titres lunaire qu'il vient de sortir sur Woe To The Septic Heart!, est même si fier dans ses formes qu'il évoque la musique d'un autre monde, qui sonnerait totalement normale aux oreilles de ses étranges habitants. Pulsé par des mille-feuilles de percussions, des drippings d'infrabasses et des tourbillons de marimba synthétiques, "White Flower with Silvery Eye" en particulier ne nous évoque que des choses incongrues qui n'ont rien à voir avec la musique électronique d'aujourd'hui - un vieux documentaire sur le Mozambique, une séance de vaudou, une nuit blanche à jouer à Monkey Island 2.
Seul référent lointainement musical qu'on est content d'évoquer pour la deuxième fois aujourd'hui: Coil, donc, et les deux volumes magiques de Musick to Play in the Dark assemblés par Pete Christopherson et John Balance à la fin de leur carrière. Si quelqu'un en sait un peu plus sur les étranges rituels que la musique de Shackleton est supposée accompagner, qu'il nous contacte en message privé, on est très intéressés.
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