Aaah, Phil Elverum. Que les les recensions hip de l'Histoire de l'indie rock n'aient été plus clémentes avec toi.
Sache au moins que dans ma constellation de héros DIY, ton étoile noire brille haut, très haut, bien plus haut que celles de Lou Barlow ou Damien Jurado. Pas parce que tes gatefolds sont plus gros et plus beaux que ceux de tous les autres labels indie à 400 miles à la ronde, pas parce que tu maîtrises le son K7 avec une maestria qui ridiculise tous les gamins chillwave nés en 92, pas non plus parce que le simple fait que tu sortes tes albums en pistes séparées ridiculise jusqu'aux projets discographiques les plus tarés des Flaming Lips, non rien de tout ça; c'est surtout que ton americana à toi, toute saumâtre et excentrique qu'elle soit avec ses emprunts au black metal, à Richard Strauss ou à la montagne derrière chez toi, paraît toujours plus vraie et plus cruciale que celle des autres.
Je dois t'avouer tout de même que tes disques des Microphones ou de Mount Eerie, je ne les écoute pas souvent; la raison en est sèchement que je suis incapable de faire quoi que ce soit d'autre en même temps et que j'ai tendance à me considérer bien trop occupé pour ça.
Là, tu sors deux nouveaux albums à quelques moins d'intervalle, qui j'imagine marcheront main dans la main ou en miroir, comme un dyptique. House Shape est extrait du premier, Clear Moon, qui sort en mai. Je suis très impatient, parce que c'est vraiment un très beau morceau.
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