Qu'est-ce qui rend les choses mystérieuses irrésistibles ? Pourquoi les limbes et le brouillard seront toujours plus séduisants que la pleine lumière ? Probablement parce que le fait de ne pas ni tout savoir ni tout deviner à priori donne toujours cette impression enfantine d'être détenteur d'un secret, d'une chose précieuse qui résiste à l'appréhension facile qu'on pourrait avoir d'un objet commun. Ivan Smagghe et Leon Oakey, en créant leur nouveau label "Les Disques de la Mort" semblent l'avoir bien saisi, rien de plus excitant en effet qu'un bidule qu'on ne comprend pas et qui se rebelle.
On ne sait pas si le nom "Les Disques de la Mort" est une réference directe à Death Records, la maison de disque du nain Paul Williams dans Phantom of the Paradise ou juste aux disques de la mort qui tue et déchirent sa race à s'en taper le cul par terre, peut-être un peu des deux, et on continue de se gratter la tête en lisant leur manifeste"vous saurez que c'est un de nos disques au premier coup d'oeil mais vous ne pourrez jamais en deviner la teneur (...) Des modes mortes nées, des coups de gueules et des colères, des opinions, des ragôts, des coups de foudre".
La première sortie du label, un rework par Erol Alkan d'un morceau de Margot (qui partagent une maison mère commune, KIll The Dj, avec Ivan Smagghe), "Waldorf" ne déparre évidemment pas. Les vocaux vaporeux dans une langue inconnue, les visuels flous à la limite de l'Optical Art , les chats noirs et l'imagerie de sorcière en plus de Flokim, se fondent parfaitement dans le crédo du label, à savoir qu'on ne sait pas d'où ça sort mais qu'on est ravi que ça sorte tout court.
(Crédit photo: Marco Dos Santos)
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