Je me souviens avoir écrit, il y a quelques années, un long article assez théorique sur Depeche Mode dans lequel j'émettais l'hypothèse que le groupe, dont la pop électronique semble avoir évolué en parallèle de toutes les révolutions dance qui ont secoué l'Angleterre depuis les débuts des années 80 devait finalement presque autant à ses propres trouvailles qu'au travail de ses innombrables remixeurs.
La proposition doit sembler un peu fort de café aux myriades de fans qui tiennent Martin Gore pour le plus important inventeur électronique depuis Robert Moog mais la seule épaisseur des deux anthologies de remixes sortis par le groupe (Remixes 81 - 04 et Remixes 2 81 - 11) plaide en ma faveur: par procuration au moins, Depeche Mode ont vécu intensément la plupart des soubresauts de la dance, de l'acid house à la minimal en passant par le big beat ou la jungle. Et ça continue: leur dernier album en date a beau nous faire bâiller pour tous les trous, la liste des remixeurs leur dernier single en date ressemble à la homepage de Fact Mag: Matthew Dear, Blawan et Thomas Fehlmann.
Tout ça pour vous justifier cet embed d'un vieeeeux remix sorti en white label en 2009, défouraillé par le grand Ben Klock à peu près au moment où il sortait son formidable premier album et que je ne connaissais pas. Il se trouve qu'une bonne âme l'a uploadé hier soir sur Vimeo, que le ponte du Berghain l'a relayé lui-même ce matin sur sa page facebook et que pendant une dizaine de minutes, j'ai cru à la nouveauté. Je me suis donc empressé d'entamer cette notule pour vous en parler avant de me rendre compte de la boulette. Après une série d'écoutes enchaînées et ébahies de la merveille, j'ai tout de même pris la décision de faire une entorse à notre contrat-confiance avec l'actu chaude et de le poster quand même. Il me semble que l'entorse en vaut la chandelle.
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