De bon matin, rien de tel qu’un classique du gore pour vous remettre les idées et l’estomac en place.Voici donc I Drink Your Blood (Buveurs de Sang, chez nous), la réponse du cinéma de genre au traumatisme causé par la Manson family et sa session d’équarrissage sauvage chez Sharon Tate en 1969.
Alors que l’Amérique, et surtout la communauté hippie, tente de comprendre pourquoi le délire amour-paix-LSD a pu merder aussi dramatiquement, un petit malin, David E. Durston (par ailleurs réalisateur du tout premier “vrai” porno gay, Manhole), se dit qu’il serait sans doute bénéfique de surfer sur cette vague en mettant en scène un bon gros slasher directement inspiré des faits.
C’est ainsi que naquit I Drink Your Blood, en 1970. Destiné avant-tout aux drive-ins, le film suit les pérégrinations meurtrières d’une bande de hippies surblindés à l’acide, adorateurs de Satan, qui foutent un bordel sans-nom dans une petite ville tranquille de l’Etat de New York, sous les ordres d’un grand méchant gourou illuminé persuadé que “Satan était un junkie“.
Décidés à s’en débarrasser, un petit garçon – dont la grande soeur a été molestée par lesdits hippies au début de l’histoire – et son grand-père injectent du sang de chien enragé à des tartes à la viande – véridique – et les refilent à la bande qui, en bons hippies qu’ils sont, crèvent la dalle et donc les boulottent à la vitesse grand V.
Magie du cinéma, les hippies se transforment alors en zombies et bouffent la gueule de la moitié de la ville, avant de se faire descendre par les forces spéciales – vous nous direz, ça vaut le coup de la bombe atomique à la fin de Return of the Living Dead hein.
I Drink Your Blood est le premier film de l’histoire du cinéma a s’être vu classé X uniquement pour sa violence (le tout premier film classé X fut Greetings, de Brian de Palma, en 1968), ce qui a entraîné son producteur, Jerry Gross, à demander aux projectionnistes de censurer le film à la main – en coupant les scènes qui ne leur plaisaient pas – pour retourner dans la catégorie R. Le problème, c’est qu’il existe donc à peu près autant de versions charcutées du film que de bobines.
Heureusement, en 2002, la sortie du film en DVD a rétabli l’équilibre, rendant désormais accessible à tous sa version non-censurée d’origine. Il paraît même qu’un remake – avec la pulpeuse Sybil “Werewolf Women of the SS” Danning – serait dans les cartons.
En attendant, voici le teaser. C'est sans sous-titres, mais, comme vous le verrez, on comprend tout de même assez bien ce qu’il se passe…
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