D’ordinaire, nous faisons assez peu de cas des fan-films qui chaque jour s’amoncellent sur le web, dans lesquels des réalisateurs amateurs du monde entier s’amusent à réinventer leurs univers préférés, tirés de la pop culture mondiale: Star Wars, Star Trek, les X-Men, Street Fighter, tout ce que vous voulez. Mais, pour le coup, une récente production française baptisée Batman Deliverance nous a un peu tapé dans l’oeil.
Tout juste balancé sur le Net, ce court-métrage réalisé par Pierre Desgranges (Atomic Production) commence déjà à échauffer les esprits des comic-books geeks. Et pour cause, entre son parti pris esthétique très marqué (noir et blanc hyper léché), sa thématique – un Bruce Wayne vieillissant renfile le costume en latex après 10 ans d’absence pour aller botter le cul de… Wolverine – et sa voix-off certes un poil pompeuse, l’ensemble à de quoi mettre sur les nerfs les die-hard fans de la Chauve-Souris.
On peut leur donner raison au moins sur un point: la rencontre – et à fortiori le combat – entre Wolverine et Batman est à la limite du WTF. Pour les néophytes, et sans rentrer dans les détails les plus geeks, expliquons tout simplement que, tout d’abord, ils appartiennent à deux univers différents (Marvel pour le premier, DC Comics pour le second), et ne sont donc pas du tout sensés se croiser (exception faite des délires d’Amalgam Comics). Pire, même si l’on accepte le postulat foireux de leur rencontre, on a du mal à comprendre pourquoi ils se mettent sur la gueule: ils sont un peu sensés être du même bord. D’accord, c’est des badasses, mais bon…
Cet élément mis de côté, le film fonctionne assez bien, avec son petit côté Sin City (certes pas au point de Ashes to Ashes, autre fan film français, plus ancien), et sa légère réflexion sur la déchéance d’une figure mythique. Bon, c’est pas Le Crépuscule des Dieux non plus, mais c’est à rapprocher de quelques autres initiatives du genre, comme The Dark Knight Returns de Frank Miller ou encore l’excellent roman de Marco Mancassola La Vie Sexuelle des Super-Héros (où l’on apprend notamment que Batman est amateur fist-fucking, oui Madame).
Batman Deliverance, c’est juste en dessous:
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